L’observatoire compte aujourd’hui 8 placettes d’observation d’environ 5 000 m² chacune, réparties au sein de 6 massifs représentatifs de l’hétérogénéité forestière à l’échelle locale et régionale (i.e., peuplements, types de sol, étages altitudinaux, mode de gestion). Elles sont situées en forêt de Chailluz (Besançon), en forêt de Chaux, dans la Réserve du Ravin de Valbois, la Réserve naturelle des Ballons Comtois, la Réserve Naturelle du Lac de Remoray et le pré bois de la Boissaude du Parc naturel régional du Haut-Jura.
La mise en place de placettes d’observation pour le suivi sur le long terme (au moins 20 ans) de différentes variables environnementales tant biotiques qu’abiotiques permettra de mieux comprendre les mécanismes de dégradation de l’état sanitaire des forêts à l’échelle du peuplement. Il s’agit aussi de suivre les modifications du paysage et de la biodiversité qui l’accompagne ainsi que son impact sur la société au sein de ce territoire empreint de culture forestière.
Les 8 placettes, de 180 m de long sur 30 m de large, redécoupées en quadrats de 15m x 15m, sont réparties au sein 6 massif forestiers régionaux à différents niveaux altitude.
Situées dans des forêts communales, en réserve et/ou dans des parcs naturels régionaux, elles sont soumises à des modes de gestion variable, certaines étant exploitées et d’autres laissées en libre évolution
Elles sont, dans un premier temps, matérialisées sur le terrain par des piquets en bois. Les rubalises, qui aident au réparage de la zone, sont retirées après les mesures réalisées.
Chaque angle de la placette est géolocalisé grâce au GPS différentiel par satellite Stonex de la MSHE C.-N. Ledoux
Le marquage est ensuite pérennisé par l’implantation de bornes de géomètre disposées à l’angle des 24 quadrats;
Chaque arbre est identifié, mesuré, positionné dans les quadrats et marqué à l’aide d’un médaillon numéroté.
Il est fixé à l’arbre grâce à des clous galvanisés, qui, couplés à des entretoises, permettent de tenir les jetons sur les arbres vivants sans les blesser.
Grâce à l’entretoise la pointe du clou se trouve dans l’aubier. Par ce système, l’arbre ne pourra, à long terme, ni rejeter la plaque, ni l’absorber.
Chaque placette dispose d’un système de mesure automatique de la température et du degré d’humidité de l’air, enregistrées toutes les heures. L’appareil de mesure, nommé Hobo, est protégé par une cage, et fixé à un arbre grâce à un collier.
Des bacs en bois sont répartis régulièrement au sein de la placette au pied d’arbres affectés par différents stades de dépérissement afin de recueillir les feuilles et branches mortes.
La litière récoltée sera séchée puis pesée et l’information sera couplée aux analyses de minéraux, de carbone et d’azote pour évaluer la quantité de nutriments disponibles dans le sol.
Des pièges à insectes sont disposés sur 1 ou 2 arbres de la placette, accrochés à une branche en hauteur. Ils sont de 2 types.
Il permettent d’inventorier les insectes dit ravageurs comme les scolytes mais peuvent aussi recueillir d’autres groupe d’insectes. Le récipient de capture est rempli d’un liquide de conservation mais ne comporte pas d’appâts chimiques type phéromones.
La majorité des mesures ne nécessitent pas d’instrumentation spécifique. Elles sont effectuées par des observateurs qui visitent régulièrement la placette, généralement une fois par an, parfois tous les cinq ans, et plus rarement chaque mois.
Ces visites permettent de réaliser des inventaires sur l’état sanitaire, la faune, la flore, ainsi que des descriptions et des prélèvements de petites quantités de sol à des fins d’analyse. La date des interventions sera communiquée à l’avance au propriétaire, au gestionnaire et/ou à l’exploitant concerné.
L’observatoire est également conçu comme un outil pédagogique pour les étudiants franc-comtois. Les mesures pourront ainsi être réalisées dans le cadre de chantiers-écoles, en présence de groupes d’étudiants. Le nombre de participants sera défini en concertation avec les propriétaires, gestionnaires ou exploitants, en tenant compte de la réglementation en vigueur sur chaque terrain d’étude.